Tolstoï vivant

« Qui dira la mélancolie de Tolstoï, quand on le loue d'avoir écrit les plus beaux romans du monde_? » André Suarès, le premier, dès 1910, l'a fait dans ce livre, introuvable en librairie depuis 1938 et véritable tombeau pour Léon, où il qualifie le maître russe d'« Homère et de Luther du monde Slave ». Ce livre est à la fois un essai esthétique et une réflexion « morale » sur l'auteur russe le plus célèbre du monde. Avec une postface de Guillaume Basquin. André Suarès (1868-1948), dont les essais et récits (le Voyage du condottiere) sont marqués par une véritable mystique de la création artistique, participe dès 1912 à l'aventure de la NRF avec André Gide, Paul Claudel et Paul Valéry. Jusqu'à aujourd'hui, il reste, à tort, le moins connu de cette bande des quatre dont il fut pourtant un pilier essentiel; puisse cette réédition prouver qu'avec Paul Claudel il en fut le plus grand styliste — raison de sa marginalisation?