Kerouac

Yves Buin

Folio

  • Conseillé par
    11 février 2016

    Kerouac, sa vie, son œuvre.

    J’ai pour Jack Kerouac une sorte de fidélité pleine de sympathie. Il fut l’un de ceux qui me donnèrent le goût de la lecture, chose qui fût, mais je l’ignorais encore, un cadeau inestimable.
    Encore une biographie de Kerouac, pourrions-nous penser ! Peut-être, mais celle-ci est écrite par un français, donc plus proche de notre façon de penser. Elle n’est pas non plus affaiblie par des traductions parfois approximatives comme c’est souvent le cas.
    Ce livre commence par un chapitre dont le titre est « L’ancêtre », car il est bon de le rappeler, Kerouac est un nom breton. Pour moi à ce sujet, le livre de référence est celui de Patricia Dagier et Hervé Quemener « Kerouac, breton d’Amérique ».
    Les titres des chapitres concernent souvent des lieux ayant une importance capitale dans la vie et l’œuvre de Kerouac :
    Lowell (lieu de naissance), Brooklyn, Manhattan, Ozone Park, Côte Ouest, Mexico, Paris-Tanger, Big Sur.
    Certains sont plus généralistes, mais très évidents :
    L’océan est mon frère, « La bande », Beat Generation, Neal Cassady, Dix ans d’anonymat, Célébrité, et Les femmes (certainement un des chapitres les plus déroutants de ce livre !)
    D’autres sont tirés de l’œuvre de Jack :
    On the Road (son œuvre maîtresse ou du moins son titre le plus célèbre), « Big Sur » (avec ces mots « Les poissons dans la mer parlent breton) et Vanité de Duluoz.
    Une œuvre de référence sur le sujet que j’ai beaucoup aimé et qui m’a permis de découvrir plein de choses sur Jack Kerouac. Il est aussi amusant de constater que celui-ci est toujours d’actualité, encore lu et toujours apprécié par les auteurs bretons en particulier (mais pas qu’eux !) et est souvent un sujet de conversation durant mes rencontres avec Louis Bertholom et Jacques Josse, par exemple.
    Beaucoup de personnages surtout au cours d’une vie aussi aventureuse que celle de Kerouac. On rencontre bien sûr de nombreuses célébrités, et autres écrivains renommés qui furent les compagnons de route de Kerouac. Je ne les nommerais pas tous ici : Burroughs, Ginsberg, Corso, Henri Miller pour un rendez-vous manqué, et bien sûr Neal Cassady, sorte de double, modèle de Dean Moriarty. Je sais pertinemment que j’en oublie, mais la liste serait beaucoup trop longue.
    Une très belle écriture pour une œuvre qui a dû sûrement nécessiter des années de documentations, de multiples recherches et de nombreuses lectures.
    Un autre avantage de ce livre est une rubrique « Annexes » très fournie, avec des repères chronologiques, des références bibliographiques très nombreuses et d’ouvrages uniquement en français. Ce qui permet aux lecteurs intéressés de poursuivre la découverte de cet auteur aussi attachant, mais malheureusement souvent ingérable.
    Une découverte, et un grand coup de chapeau à l’auteur.