L’Immoralité de la croyance religieuse, L’éthique de la croyance de William Clifford, suivi de La volonté de croire de William James
EAN13
9782748903164
Éditeur
Agone
Date de publication
Collection
Banc d'essais
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

L’Immoralité de la croyance religieuse

L’éthique de la croyance de William Clifford, suivi de La volonté de croire de William James

Agone

Banc d'essais

Indisponible
On connaît le propos que Dostoïevski fait tenir à l’un des frères Karamazov :
si Dieu n’existe pas, alors tout est permis. Une idée apparentée est que les
croyances religieuses, qu’elles soient vraies ou fausses, permettent aux
hommes et aux sociétés qui les entretiennent de s’élever d’une façon
inaccessible à celles et ceux qui ne croient pas.

D’après le mathématicien et philosophe anglais William Clifford (1845–1879),
rien de tout cela n’est vrai. Ainsi qu’il le défend à Londres en 1876 dans une
conférence intitulée « L’éthique de la croyance », le déclin de la religion
est au contraire l’occasion de rendre l’humanité moralement meilleure. Plus
encore : il n’est plus possible de croire sans immoralité.
Son texte deviendra vite un classique ; en 1897, William James (1842–1910),
philosophe et psychologue, entreprend de le réfuter. Dans « La volonté de
croire », il veut légitimer les croyances les plus improuvables, du moment
qu’elles répondent à nos besoins passionnels, tel celui « que le monde soit
religieux ».

Historiquement, la réponse de James emporta la conviction de nombreux lecteurs
dans sa tentative de concilier science et religion. Mais philosophiquement, il
se pourrait bien que Clifford ait eu raison et que son éthique de la croyance
d’après laquelle « on a tort, partout, toujours et qui que l’on soit, de
croire sur la base d’éléments de preuve insuffisants » s’avère une boussole
pour quiconque n’a pas renoncé à « se servir de son entendement ».

*[XVIIIe]: 18e siècle
*[ xix e]: 19e siècle
*[3e]: Troisième
S'identifier pour envoyer des commentaires.