Pérégrinations (et géographies) outrancières, Récit d'un voyage
EAN13
9782876835955
Éditeur
La Compagnie littéraire
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Pérégrinations (et géographies) outrancières

Récit d'un voyage

La Compagnie littéraire

Indisponible
Peut-être, sans doute, suffirait-il de laisser la parole au poète espagnol,
telle qu’elle est rapportée par l’auteur dans l’exergue qui prélude à ce roman
qui n’est que d’aventure : « Ne me demandez pas d’expliquer quoi que ce soit
».

Non moins serait profitable d’interroger ce grand corbeau compagnon de voyage
de l’homme parti pour visiter « le monde extatique » qu’il espère, car
l’oiseau tient pour sa part la plume, oserons-nous dire. Lui est à l’évidence
plein d’idées au cours de ce récit qui n’est guidé par aucune en particulier.

Empruntant une fois encore à Lorca, entreprenons « avec sérénité ce voyage ».
L’auteur espère qu’avec ce qu’il a vu, entendu, inventé – ainsi dit-on à
propos de celui qui a trouvé un objet – le lecteur mis en appétit ne sera pas
déçu.

Je pars pour un long voyage.
Pauvre et tranquille, je veux visiter le monde extatique où vivent tous mes
paysages perdus,
J’entreprends avec sérénité ce voyage mais ne me demandez pas d’expliquer quoi
que ce soit.
Federico Garcia Lorca

(“Dans les bois de cédrats de lune”. Poème extatique. Prologue)

Embarquez dans un voyage à travers le monde grâce à cet ouvrage surprenant !

EXTRAIT

Les voix se turent. Au sol s’allongea un espace neigeux, plan, et qui allait
s’élargissant à l’approche d’une clairière. Le ciel régna plus haut, effet du
jour naissant. Un théâtre se tint en attente. L’homme fit une pause, occupa
cet espace avec son ombre claire. Il s’éprouva seul et nombreux comme elles
avaient dit : son cœur qui allait s’apaisant, son sang fureteur, une clameur
étouffée de foule où au-delà des murs le dehors n’a aucune part. Un torrent
profond qu’il écoutait avec une attention nouvelle.

Enjambant le fossé qui le sépare d’elle il prend pied sur la route. De là il
embrasse la forêt, si peu dense à l’orée, et la neige entêtante. Pour celui ou
ceux qui viendront il laissera une passée engourdie de bête, comme engourdie
était la ville sommeilleuse hier au soir. Avec le jour reviendront les plaines
et autres terrains vagues précédant les faubourgs. De ces derniers l’horizon
qui s’approche, se couronne de collines et plus loin de montagnes encore hors
d’atteinte des barres et des tours.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Marcel Séguier est un romancier et essayiste franco-suisse né à Montpellier le
27 juin 1929.
S'identifier pour envoyer des commentaires.