La folie d'un sage, Gabriel mercier, 1716-1793, et le domaine de portabéraud, à mozac
EAN13
9782848195230
ISBN
978-2-84819-523-0
Éditeur
Éditions Créer
Date de publication
Collection
PATRIMOINE
Nombre de pages
127
Dimensions
29,7 x 21 x 0,8 cm
Poids
525 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La folie d'un sage

Gabriel mercier, 1716-1793, et le domaine de portabéraud, à mozac

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Éditions Créer

Patrimoine

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Préface
Un jardin est un système complexe où s’entremêlent avec art différentes disciplines en
vue de composer un paysage qui sera offert à la vue d’un promeneur en marche. Le caractère
vivant de sa végétation, d’une part, et l’inconstance de ses gestionnaires, d’autre part,
l’amènent à évoluer au cours des siècles. Provenant de cette superposition d’états historiques,
certains éléments, soit en raison de leur résistance, soit pour d’autres raisons, sont
encore lisibles sur le terrain ou constituent des vestiges.
Remonter jusqu’aux origines d’un jardin n’est pas chose aisée et, souvent, les archives
ne nous sont pas très favorables. Dans le cas des jardins de Portabéraud, à Mozac, aucun
plan ni autre iconographie ne nous permet d’approcher leur organisation du XVIIIe siècle. Cependant,
si certaines structures paysagères restent énigmatiques, l’armature fondamentale
de la composition présente une répartition formelle et régulière d’espaces articulés entre eux
par le jeu des allées et des vues ou, au contraire, par leur absence. À la rectitude des murs
et des circulations répondent les alignements rigoureux des bosquets abritant les sculptures.
Mentionnées dans les archives écrites, quelques-unes des nombreuses figures se
trouvent toujours dans les jardins de Portabéraud et les descriptions minutieuses présentées
dans cet ouvrage en donnent une image parfaite. Cependant, la plupart d’entre elles ont été
déplacées et ne constituent plus, à l’époque actuelle, les groupes scénographiques élaborés
à l’origine par Gabriel Mercier. L’étude du contenu de sa bibliothèque et de ses tableaux a
permis d’en mieux cerner la personnalité et a grandement participé à orienter les hypothèses
formulées quant à la disposition des statues dans les bosquets de tilleuls.
Ce travail coopératif a permis de faire converger les connaissances et de dresser un plan
d’embellissement des jardins, certes ambitieux, mais qui vise à conserver l’esprit si particulier
de ces jardins : donner à voir la philosophie de vie d’un gentilhomme des Lumières à l’aube
de la Révolution. Ainsi, le projet préconise de conserver cette dualité entre l’ordre exigeant
des espaces « exposés » et le message d’égalité et de liberté de pensée que semblent porter
les figures « abritées » dans les bosquets. Cette mise en scène des jardins de Portabéraud ne
serait-elle pas alors la propre personnification de Gabriel Mercier, corps et âme ?
Je suis certaine que le lecteur trouvera dans ces pages l’envie de visiter et de ressentir
ces jardins des Lumières et peut-être se surprendra-t-il à échanger quelques mots avec la
Vielleuse ou la Jardinière…
Frédérique Tézenas du Montcel
Paysagiste du Patrimoine
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