opéras
Un titre qui peut paraître feel-good, sans le prêt de ma maman, je n’aurai jamais ouvert ce roman.
J’ai aimé suivre la vie d’Elio Leone, depuis sa naissance jusqu’à son décès ; sa vie d’enfant sicilien abandonné qui a pour lui une voix magnifique qu’il va travailler ; sa fuite à Paris ; ses plus grands rôles…
J’ai aimé qu’enfant, il cache des cailloux dans ses poches et qu’il les appelle ses copains.
J’ai aimé sa rencontre avec Mademoiselle qui lui apprend les histoires des opéras et à trouver en lui sa façon de chanter.
J’ai eu un peu de mal avec le style presque parlé de l’auteure : Oui, si. Non. Mais ce style donne un rythme entrainant au récit, rythme que j’ai apprécié.
J’ai aimé les suspens : Elio reviendra-t-il de captivité ? que va-t-il se passer en Ayiti ?
J’ai beaucoup aimé la façon dont l’autrice décrivait la dépression d’Elio, sa rencontre avec Clairvius (au nom prédestiné).
J’ai aimé le mot derespecter inventé par Elio qui décrit bien certaines attitudes. Mais je n’ai pas compris cette histoire de farine.
Et puis surtout, j’ai aimé que ce roman me parle de Verdi : ses opéras bien sûr, mais aussi son côté politique, et sa dernière œuvre qui m’a émue.
L’image que je retiendrai :
Celle de la maquette de la Scala que Mademoiselle expose dans son salon où elle fait répéter Elio.
Allemagne, policier
De l’autrice, j’avais aimé ses deux premiers romans : 188 mètres sous Berlin et Le Magicien.
Le nouveau roman de Magdalena PARYS m’a lui aussi passionné : un mystérieux Paul Chagall des services secrets ; une journaliste Dagmara qui ne lâche jamais ; un président de la police allemande qui ne cesse de manger et de se tâcher ; son équipe soudée ; sans oublier la Chancelière qui participe à sa façon.
J’ai découvert l’existence de l’Armée Secrète mise au point par certains anciens de la Wehrmacht (dans le roman un certain Wilhelm von Hessler), composée de 40 000 hommes prêts à lutter contre le communisme.
J’ai découvert le prince Gabriel D’Annunzio, écrivain et surtout créateur d’une constitution révolutionnaire pour la ville de Fiume. Le personnage de Max, dans le roman, fait sans-cesse référence à ses textes.
J’ai aimé le leitmotiv de l’immortalité de la ville de Berlin, qui protège certains personnages.
Le groupe des Rebelles, imaginé par l’autrice, m’a donné froid dans le dos : le Prince du roman créé un groupe inconnu des différents services de l’Etat. Il soutient quelques partis séparatistes dans la Saxe et la Bavière. Ses membres gagnent des points en fonction de ce qu’ils font et des réunions auxquels ils participent ; ils peuvent aussi perdre des points. Pas de site sur Internet ni le Dark-Web : tout se passe vie aune appli, comme en Chine.
J’ai aimé le Service si particulier auquel appartient Paul Chagall.
Un roman qui montre que la Seconde Guerre Mondiale a laissé des traces chez les enfants des anciens SS et que la technologie est sans limite pour ceux qui veulent le Pouvoir.
L’image que je retiendrai :
Celle des runes que consultent régulièrement le Prince.
aventure historique
J'ai longtemps tourné autour de ce roman de l'auteur, et j'ai fini par me lancer pleine d'ardeur dans cette lecture.
J'ai aimé la première moitié du roman : la périphrase du dieu cloué, les européens appelés Levantins, le breuvage noir pour le vin rouge...
J'ai aimé l'histoire d'Atahualpa jusqu'à ce qu'il se lance dans ses guerres de territoires, éditant des décrets et des lois.
L'auteur m'a perdu à ce moment-là : trop d'histoire géo-politique, j'ai fini par me lasser et terminer ma lecture en avance rapide, jusqu’à Cervantès et Montaigne qui clôturent le roman.
Une lecture en demi-teinte.
rencontre, train
Je n’ai pris qu’une fois le train de nuit, pour aller à Venise (excusez du peu). Je n’en garde pas un souvenir impérissable : nos voisins de couchettes étaient bruyants, puants, et la Guarda Financia avait débarquée en pleine nuit.
Un roman se déroulant dans un train de nuit ne me tentait pas trop. Mais c’était sans compter sur les avis enthousiastes de mes ami-e-s blogueurs-euses. Je les en remercie.
Dans le wagon du train de nuit qui fait la liaison Paris-Briançon (comme le titre du livre l’indique), il y a peu de voyageurs. Tous sont des gens bien élevés et se mettent à discuter avant la nuit. Certains ne rapprochent plus que d’autres.
J’ai aimé les rencontres dans ce lieu presque clos, même si l’auteur insiste un peu beaucoup sur le fait que ces personnes ne se seraient jamais adressés la parole en dehors du train ; que pour certains, le hasard a fait qu’ils se trouvaient dans ce wagon alors que ce n’était pas prévu.
J’ai aimé le teaser : Giovanni Messina va faire des morts dans ce wagon. Comment ? le suspens est entier.
Et j’ai été surprise de lire les circonstances du drame et son déroulement.
J’ai beaucoup aimé Victor, jeune hockeyeur qui ne parle pas au début, puis fini par se dévoiler à son compagnon de compartiment, et j’ai eu de la peine pour sa vie gâchée.
Je pourrais vous parler des autres personnages, mais si vous n’avez pas encore lu ce roman, je vous laisse le plaisir de les découvrir.
Un roman fort sur les choix : les choix banals de tous les jours (prendre un train plutôt qu’un autre), et les choix qui engage une vie.
L’image que je retiendrai :
La dernière, celle d’Alexis devant une tombe.
énigme
Une énigme littéraire doublée d’un roman policier avec 6 victimes et 6 coupables en 100 petites pages, ça vous dit ?
Le Livre de Poche nous offre enfin la possibilité de lire et de résoudre « l’énigme la plus diabolique du monde« . Seulement 3 lecteurs anglophones ont pu la résoudre entièrement depuis sa première parution en 1934.
Je n’ai pas relevé le défit : d’abord parce que je n’aurai pas eu la patience de tout relire plusieurs fois, ensuite parce que je ne voulais pas y laisser ma santé mentale en risquant de ne pas trouver.
Mais j’ai tour de même relevé quelques indices (ne pas lire la suite si vous voulez tenter l’aventure) :
* un des narrateur boit différentes sortes de thés
* un des narrateur parle de différents poisons
* une narratrice joue avec les mots
* un narrateur est Henry comme l’huissier de Shakespeare avec un couteau, et un couteau s’appelle Henri
* un narrateur est un chien
Pour tromper le lecteur, les pages ont été mises dans un certain désordre, mais parfois certaines pages se terminent sur un début de poème ou de citation, et la page suivante commence avec la fin d’une autre citation, d’un autre poème.
Un bémol : le style pompeux. Certaines phrases ne sont pas toujours faciles à suivre (mais l’auteur était un verbicruciste de génie). Lu dans l’ordre, je ne suis pas certaine que ce livre m’aurait plu.
Allez-vous tenter l’aventure ? Car Le Livre de Poche offre une récompense aux 3 premières bonnes réponses jusqu’au 7 février 2024.